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28 janvier 2021

SUICIDEJe rêve. Je pars. Je m'envole. Je vole. Je plane sur mon lit, ce tapis volant des mille et une nuits par la simple magi

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Je rêve.

Je pars.

 

Je m'envole.

Je vole.

 

Je plane sur mon lit, ce tapis volant des mille et une nuits par la simple magie de mon imagination d'extra lucide hyper sensible.

 

A des années lumières de tous ces cancrelats qui trottinent sans rime ni raison sur cette planète qui tourne en carré à l'envers au milieu d'un ciel étroit, vide et noir.

Dans la fausse lumière des illusions.

En chantant ce mantra de poubelles, la vie est belle.

 

La vie est belle !

Mais où ils ont vu ça ?

Je l'ai rencontrée moi la grande arnaqueuse entre les lèvres vaginales explosées de ma

… mère.

Je m'en souviens, j'avais une trouille bleue mais pas assez, hélas, pour en être mort né de peur.

 

La vie est belle !

La vie, ma vie est d'une laideur suprême.

 

Ils l'ont bien regardée droit dans les yeux la vie ?

Cette madone des cercueils, cette salope allumeuse qui nous fait danser autant qu'elle le veut son slow funèbre jusqu'à épuisement et puis qui nous lâche au fond d'un trou, nous laisse là, jusqu'à disparition complète, dans l'insoutenable puanteur de la putréfaction.

 

La vie, cette vieille peau jeté sur un squelette parkinsonien comme un cache misère qui ne cache rien.

La vie emporte tout un chacun vers la mort.

Et heureusement, même si c'est absurde.

 

Dans le désespoir de vivre il y a, toujours, au bout du tunnel, l’inéluctable flambeau de la mort.

Tout n'est donc pas définitivement perdu.

La mort sauve de tout et surtout des vivants.

 

Mais en l'attendant, la vieillesse, insoutenable naufrage de la décrépitude, laideur immonde du corps qui se délabre jusqu'à n'être plus qu'une ruine même pas historique.

Je refuse absolument, définitivement, d'en passer par là.

 

Je n'ai pas décidé ni de ma conception ni de ma naissance. Je ne maîtrise pas une vie qui, me dit-on, est la mienne et dans laquelle je me débats comme un insecte dans une toile d'araignée.

La vie est une prison.

On n'est pas libre quand on vit.

La liberté de vivre, stupide croyance d'aveugles imbéciles.

 

Plutôt mourir par choix, jeune et beau, vite et bien que de patauger dans ce marasme.

 

Si ma vie est laide, ma mort, elle, peut être magnifique.

Si je décide où, quand et comment mourir.

Si je la mets en scène.

Si j'en fais une étoile filante.

 

Quitte à partir sous le coup du bourreau, autant que je sois mon propre bourreau, que je décide de mon supplice.

Mourir, oui, mais de ma main et pas comme tout un chacun.

Mourir libre enfin.

 

C'est pour cela que j'imagine souvent mon suicide.

Parce que le suicide, mon suicide, c'est bien la seule question qui vaille.

Tout le reste est futile.

Tout mon avenir en dépend.

 

Ce sera le grand œuvre de ma vie, mon apothéose, l'acmé de la coïncidence parfaite de moi avec moi.

Un suicide à la Cléopâtre, mon rêve !

Mais pas un suicide par morsure de serpent, un suicide par morsure d'un sexe venimeux et tout sera glorieusement dit.

 

Je rêve.

 

Je peux le faire.

Je suis bon à rien, ma

… mère le dit, ma

… mère a raison.

Mais je suis doué pour l'auto destruction.

Je réussirai.

Un jour ou peut être une nuit, qu'importe la lumière alors.

 

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