JOHN FANTE/DEMANDE A LA POUSSIERE
Et nous revoilà avec Arturo Bandini, écrivain de génie et amoureux de grande classe.
Las.
Il n'est pas facile de trouver l'inspiration. Angoisse de la plage blanche, désespoir.
Amoureux fou de la belle, trop belle, Camilla, mexicaine aux courbes époustouflantes qui ne l'aime pas, qui joue avec lui, qui le dévaste et qui en aime un autre à en devenir folle.
Dans un Los Angeles où viennent mourir au soleil mais misérablement tous les vieux des Etats Unis. Un Los Angeles glauque et sordide, où crèvent lamentablement tous les perdus de la terre, tous les brisés de la vie. La Californie miteuse et raciste des années 30 est bien loin du clinquant hollywoodien.
Un Los Angeles ou tente de percer un écrivain crève la faim qui ne cesse jamais, même au plus noir de son existence, à son génie.
Fante nous décrit tout ça dans ce style qui n'appartient qu'à lui, mélangeant cynisme, ironie, vulgarité, comique.
Malgré nous, on s'attache à tous ses personnages parfois bien peu sympathiques. Mais c'est ainsi avec Fante.
C'est flamboyant.
On avale la poussière sans respirer et on en redemande.