METIN ARDITI / L'ENFANT QUI MESURAIT LE MONDE
L'ile dont le roi est un enfant. Yannis, sur l'ile de Kalamaki, est un enfant autiste qui mesure tout ce qu'il peut, muré dans son silence, pour tenter de capter et de restaurer l'ordre du monde. Le désordre l'angoisse et déclenche une crise clastique dès qu'il le ressent. Eliot, un architecte américain dont les parents grecs ont émigré aux États Unis qui, partant sur les traces de sa fille morte étudie le Nombre d'or. Et leur rencontre d'où n naitra plus qu'une amitié, un véritable amour. Qui prend l'autre par la main pour le faire progresser au milieu de ce petit monde bouleversé par un projet immobilier qui va en menacer l'équilibre et défigurer l'ile ? Qui va profaner le sommeil éternel de Dickie, la fille d'Éliot.
Un beau roman qui mêle l'amour, d'un homme vieillissant pour un enfant, pour une ile, pour sa fille morte, pour une femme pour une Grèce avec ses magouilles politiques et sa corruption, en pleine décomposition économique, le pouvoir de la presse.
Une belle histoire qui analyse très finement, et hors de tout cliché, l'autisme et lui rend sa lumière perdue. Un conte moderne comme un appel à réconcilier le passé, le présent et l'avenir, la grandeur antique de la Grèce et son avenir.
Ce qui m'a, moi, les plus ému, c'est Yannis, l'enfant autiste qui lentement va s'ouvrir au monde, à la vie.
Ce livre pétille de sensibilité et d'intelligence sous le ciel éclatant de la Méditerranée dans un monde violence et de douceur, désespéré mais plein d'espoir. A l'image de Yannis, l'enfant roi qui porte en lui toute la douleur du monde.
A lire.
Absolument.