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17 mai 2018

MARTIN WINCKLER / LES TROIS MÉDECINS

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Les trois médecins qui d'ailleurs comme les trois mousquetaires sont quatre.

 

1974, quatre étudiants se lient pas une indéfectible amitié qui résistera au temps et à toutes les vicissitudes de la vie. Quatre apprentis médecins qui vont vivre tout à la fois une histoire d'amitié, une histoire d'amour, et quelle histoire, l'histoire d'un engagement moral et politique contre la toute puissance des mandarins hospitaliers, pour la légalisation de l'IVG, la contraception etc... Et surtout pour une médecine humaine, contre la suffisance, le mépris des malades et des personnels hospitaliers, la toute puissance des mandarins. Mandarins soucieux de leur pouvoir, de leurs privilèges qui fricotent allègrement avec le politique et le financier et n'hésitent pas à se vendre aux grands labos. De ces grands mandarins qui n'enseignent pas la médecine mais dressent leurs étudiants à « l'éthique confraternelle » : Crève le malade, on ne trahit pas les siens. Rien n'y manque, les magouilles, les manipulations, les trahisons.

 

Contre l'inertie de la machinerie hospitalière qui rend impossible toute réforme.

 

Quatre jeunes hommes bouillonnants dans une époque bouillonnante qui apprennent à devenir médecins, à devenir des hommes qui refusent de s'aplatir pour préparer le monde de demain.

 

Ce lire, dans lequel on vit, on se bat, on aime, on meurt est un véritable roman de cape et d'épée. Il relève aussi du roman naturaliste. C'est un livre comme je les aime, riche de ce qu'il y a de plus beau dans la nature humaine mais aussi de ce qu'elle peut avoir de pire. Un livre qui nous raconte, in fine, une très belle histoire d'hommes.

 

Par sa construction en patchwork, Winckler nous entraine dans une lecture haletante qui ne vous lâche qu'une fois le point final atteint.

 

Personnellement, et par quatre décennies hospitalières, je ne suis pas certain que les médecins se soient humanisés. Il se sont recouverts d'un vernis. Mais grattez le vernis... Il restent cependant quelques utopistes, comme nos quatre héros.

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