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17 avril 2017

JOSÉ LUIS SARAMAGO

saramago

 

Écrivain et journaliste portugais né à Azinhaga le 16 novembre 1922 et mort à Lanzarote le 18 juin 2010.

Né dans une famille modeste il devra arrêter ses études pour suivre une formation professionnelle de serrurier. Malgré tout, il continuera à se passionner pour la langue et la littératures françaises. Il travaille ensuite pour plusieurs hôpitaux de la capitale et occupe ensuite des postes administratifs dans différentes entreprises. Il vit de divers métiers (dessinateur industriel, employé d'assurance, salarié d'une maison d'édition) avant de se lancer dans le journalisme.Son premier roman, consacré à sa région natale, Terre du péché , était paru en 1947. Mais il lui faudra attendre vingts ans, à partir de 1960, pour que le milieu littéraire le reconnaisse comme l'un des siens. collaborant avec de nombreux journaux pour lesquels il écrit des chroniques et des poèmes. Un recueil de poèmes L'Année 1993 paraît en 1963. son second roman, Relevé de terre, n'est publié que cinq ans plus tard. Ce dernier ouvrage se conçoit comme une saga familiale sur des travailleurs agricoles dans laquelle l'auteur commence à affirmer un style expérimental, caractérisé par une syntaxe sans ponctuation ni pause. En réalité, il ne s'autorise que des points et des virgules. Saramago explique lui-même cette percée tardive en littérature par son manque d'assurance et ses incertitudes. Dès lors, sa production demeure ininterrompue et foisonnante jusqu'à sa mort. Le dieu manchot lui apporte une consécration internationale et lui vaut le grand prix du roman du Pen club en 1984. Il a soixante ans. Roman qui impressionnera Frederico Fellini. Saramago devient un écrivain à succès dont les livres se vendent dans le monde entier et sont traduits dans vingt cinq langues. En 1998, il obtient le Nobel de littérature.

Membre du parti communiste un temps, il se décrit comme athée et pessimiste. Ses prises de position quant à la religion lui vaudront les foudres des catholiques portugais. Politiquement altermondialiste, ibériste, après les attentats du 11 septembre, ses propos sur les violences potentiellement inhérentes à toutes les religions, ou plus exactement à ce qu'il appelle le « facteur Dieu », suscitent de vives polémiques au Portugal. Il dénonce la politique israélienne vis à vis des Palestiniens en les comparant aux victimes du nazisme.

Il dit de son écriture « J'écrivais un roman comme les autres. Tout à coup, à la page 24 ou 25, sans y penser, sans réfléchir, sans prendre de décision, j'ai commencé à écrire avec ce qui est devenu ma façon personnelle de raconter, cette fusion du style direct et indirect, cette abolition de la ponctuation réduite au point et à la virgule. Je crois que ce style ne serait pas né si le livre n'était pas parti de quelque chose que j'avais écouté. Il fallait trouver un ton, une façon de transcrire le rythme, la musique de la parole qu'on dit, pas de celle qu'on écrit. Ensuite, j'ai repris les vingt premières pages pour les réécrire. » La plupart de ses romans sont polyphoniques et labyrinthiques9. Les voix des personnages se superposent et sont entrecoupées par celle du romancier omniscient, souvent ironique, voire par celle de Dieu comme dans L'Évangile selon Jésus-Christ. Selon Saramago, « dans les divers arts, et principalement dans l'art d'écrire, le meilleur chemin entre deux points mêmes proches n'a jamais été, ne sera jamais et n'est pas la ligne droite. ». L'auteur prend en effet plaisir à balader le lecteur au gré de détours, de voix narratives plurielles, de métaphores et d'anachronismes qui mettent en relief des jeux de miroir où mensonge et vérité se confondent et s'échangent. Saramago explique que, dans la vie comme en art, la frontière entre le faux et le véridique se réduit à « une feuille de papier ».
Son style, malgré tout, reste d'une remarquable fluidité. Par ailleurs, nonobstant la luxuriance de sa prose, Saramago ne rejette pas la narration traditionnelle.

Outre ses romans, il publie de la poésie, des essais, des contes et des nouvelles, des articles dans la presse, écrit des pièces de théâtre, des livrets d'opéras. Un immense auteur, seul prix Nobel portugais à lire, à relire pour sa liberté de style et de ton.

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